Frelon asiatique, frelon commun et nid de frelon en images

On a tendance à confondre le frelon asiatique et le frelon commun, or ces deux espèces sont complètement différentes, et pas qu’au niveau du nid.

Le frelon asiatique

Comme l’indique son nom qu’il porte superbement bien, le frelon asiatique est originaire d’Asie. On le retrouve dans le nord de l’Inde, en Chine, ainsi que dans les montages d’Indonésie. Cette espèce aurait été introduite en France il y a une quinzaine d’années. Ce frelon se serait caché à l’intérieur de poteries chinoises qui ont été livrées à Tonneins, en Lot-et-Garonne. En quelques années, l’hyménoptère s’est tellement développé qu’il est désormais présent dans tous les départements. On dit même qu’il a migré en Espagne et au Portugal.

Comment reconnaître un frelon asiatique ?

Le frelon asiatique ou vespa velutina nigrithorax est facile à reconnaître. En effet, il est le seul hyménoptère en Europe à être doté d’une couleur aussi foncée. Le corps de cet insecte est à dominante noire. Il possède une large bande orange sur son abdomen, ainsi qu’un liseré jaune au niveau du premier segment. Vue de face, sa tête est orange et ses pattes sont jaunes sur leurs extrémités. Physiquement parlant, le frelon asiatique n’est pas aussi grand que le frelon commun, mais il s’en rapproche.

Le frelon asiatique se répand de plus en plus en France

La capacité de reproduction du frelon asiatique est exceptionnelle. Une colonie non détruite peut en engendrer une dizaine d’autres la saison suivante. Cette rapide expansion se justifie par le fait que le frelon asiatique compte très peu de prédateurs en France. Certes, il est pourchassé par la pie-grièche écorcheur, les mésanges ou le guêpier d’Europe, mais ces oiseaux sont en nombre insuffisant, et qui plus est, ils ne sont actifs qu’une partie de l’année. L’unique oiseau capable d’attaquer des nids entiers de frelons est la bondrée apivore, mais ce rapace migrateur est trop rare pour enrayer l’expansion de ces insectes nuisibles.

Le frelon asiatique est-il vraiment une calamité ?

Le frelon asiatique est une calamité pour l’écosystème. Il est dit qu’il aime se repaître d’insectes, mais il provoque également d’importants dégâts dans les vergers de fruits et de légumes. Il présente également la particularité de s’attaquer aux abeilles domestiques qui constituent 80 % de son régime alimentaire. Certes, toutes les abeilles ne meurent pas, mais la prédation des frelons asiatiques provoque un immense stress chez les butineuses qui sont forcées de réduire leurs récoltes de pollen et de nectar. Comme leurs réserves d’aliments sont limitées, les abeilles n’ont plus la force nécessaire pour produire assez de miel. La colonie entière est mise en danger.

Le frelon asiatique représente une grave menace pour le domaine apicole et pour la biodiversité en général. N’oublions pas que l’abeille, via le processus de pollinisation, contribue à la reproduction de 80 % des fleurs et de certaines plantes. Cependant, le frelon asiatique n’est pas si inutile, car il s’attaque également aux nuisibles du jardin.

Le nid du frelon asiatique

Avant d’arriver à sa forme finale, le nid du frelon asiatique passe par deux stades :

• Le nid primaire
  
• Le nid secondaire
  

En automne, lorsque la température commence à s’adoucir, les reines sortent de leurs cachettes, se refont une santé, et commencent à fabriquer un nid primaire. Ce logis qui peut être provisoire est appelé ainsi parce qu’il est fabriqué par la reine, dans l’attente que naissent ses premières ouvrières. Ainsi pendant 6 semaines, la reine va bûcher pour offrir à sa future descendance un abri sécurisant.

Au tout début, le nid des frelons asiatiques ne ressemble qu’à un tout petit cordon suspendu surmonté d’une petite alvéole, et dans laquelle la reine va pondre son premier œuf. Pendant les jours qui suivent, la reine va construire d’autres alvéoles pour y pondre d’autres œufs. Après la construction de la quatrième alvéole, elle se mettra à construire une enveloppe en forme circulaire. Là, le nid ne sera pas plus gros qu’une balle de ping-pong.

À la naissance des ouvrières, la reine va se poser dans le nid pour se consacrer exclusivement à la ponte. Les travailleuses vont prendre le relais et se charger de l’agrandissement du nid. Si l’emplacement du nid primaire ne leur convient pas, les travailleuses vont délocaliser le nid. Le déplacement vers ce nouvel habitat se fait à l’issue d’un essaimage.

Reconnaître le nid du frelon asiatique

Le frelon commun ou européen

Contrairement à son cousin asiatique, le frelon européen est un insecte social de l’ordre des hyménoptères qui est très utile au jardin et pour l’écosystème. Il est même protégé en Allemagne.

Comment reconnaître le frelon commun ?

Le frelon commun se reconnaît aisément par le bruit de son bourdonnement lorsqu’il vole. Son corps, imposant, est jaune rayé de noir. Une reine très bien portante peut atteindre les 40 mm de long, tandis que les ouvrières et les mâles ne dépassent pas les 28 mm. Surmontée par deux antennes, la tête du frelon commun est jaune et elle est décorée par des motifs noirs. Il possède deux énormes mandibules capables d’extraire et de broyer des fibres de bois.

Le régime alimentaire du frelon européen

À la différence du frelon asiatique qui pourchasse inlassablement les colonies d’abeilles, le frelon européen se contente des insectes du jardin, comme les chenilles, les araignées, les criquets, les mouches et les guêpes qui sont plus petits que lui. Par moments, il lui arrive de tuer une abeille, mais cela ne fait pas partie de son mode de vie. Par ailleurs, le frelon commun aime le nectar des fleurs. Il se délecte de la pulpe juteuse des fleurs et des fruits mûrs, ce qui fait qu’il contribue à la pollinisation des certaines fleurs. Son régime alimentaire est plutôt phytophage, mais malgré cela, il reste un prédateur d’insecte.

Nid et cycle de vie du frelon commun

Toujours au printemps, les reines fécondées et qui ont réussi à survivre à l’hiver vont se mettre à la recherche d’un endroit propice pour la création de leur nouvelle colonie. Contrairement aux frelons asiatiques, les frelons communs choisissent :

• Une cavité dans une roche
  
• Une anfractuosité dans un mur
  
• Un creux dans un arbre
  
• Une botte de foin
  

Pour ainsi dire, les frelons communs ne créent jamais leurs nids dans la cime des arbres.

Chaque reine construit son nid avec des fibres de bois mâchés. Les mœurs de construction sont les mêmes que les frelons asiatiques. La reine commence toujours avec quelques alvéoles dans lesquelles elle va pondre des œufs qui se transforment en adultes ouvrières stériles. Ces dernières vont alors prendre le relais, et la reine peut se consacrer à la ponte. En principe, elle devrait donner naissance à une quarantaine d’œufs par jour.

Le nid des frelons communs est ouvert vers le bas. C’est par cet accès que les ouvrières entrent et sortent de la colonie.

Les caractéristiques d’un nid de frelons communs