Les rats et les ragondins sont des nuisibles pouvant causer des dégâts importants au niveau de l’environnement, mais également sur la santé des populations. Notre article passe en revue les spécificités de ces différentes espèces.
Les principales caractéristiques des rats
Le mot « rat » désigne plusieurs centaines de mammifères rongeurs omnivores. Les spécificités des rats sont donc celles des rongeurs, même si certaines nuances existent selon les espèces.
Description du rat
Le rat est donc un rongeur avec des dimensions variées et présentant :
- une queue nue et assez longue, généralement annelée
- des dents tranchantes
- un museau pointu
- des oreilles rondes
Le rat est généralement plus gros que la souris, même si ce critère n’est pas déterminant, le minuscule rat des moissons étant aussi appelé souris naine.
Le rat comme un nuisible
Quelle que soit son espèce, un rat est toujours considéré par les hommes comme un propagateur de maladies :
- par morsure de l’animal
- à cause de ses déjections
- en raison de son sang transmis via un vecteur externe (tique, insecte…)
Les maladies les plus associées aux rats
Ces maladies sont, entre autres :
- la peste : transmise à l’homme lors de piqûres de puces d’animaux infectés. Elle est facilement propagée par le rat noir et s’est rapidement répandue dans le monde (peste noire au milieu du 14e siècle)
- la leptospirose ou maladie du rat : propagée par l’urine des rats
- la streptobacillose ou fièvre de Haverhill : transmise par les morsures de rats
- la méningite à éosinophiles
- la fièvre hémorragique d’Argentine et vénézuélienne
- la fièvre hémorragique coréenne
- le typhus murin
- etc.
Un danger pour l’environnement
Les rats causent de nombreux problèmes au niveau alimentaire :
- ils s’attaquent aux réserves alimentaires et les dévorent littéralement
- ils souillent ces réserves de leurs déjections : à titre d’exemple, pour un grain consommé, une dizaine est souillée et rendue inconsommable
- ils mettent en péril les récoltes, en particulier dans les pays tropicaux, ce qui peut conduire à des déséquilibres écologiques
En outre, l’introduction du rat noir, brun et polynésien dans plus de 80% des archipels mondiaux occasionne des grands bouleversements environnementaux, en raison de leur caractère invasif :
- menace pour l’équilibre écologique
- risque pour certaines espèces animales locales
L’importance de la dératisation
Des campagnes de dératisation sont régulièrement organisées pour éviter les problèmes causés par ces nuisibles. L’objectif est de diminuer les populations pour réduire ainsi les risques sanitaires. Différentes méthodes sont alors employées :
- la mort aux rats
- le gaz chimique
- les pièges : plus écologiques et rapides, cette solution est à privilégier
Mais éliminer les rats sur le long terme est une tâche difficile, ces derniers étant dotés d’un odorat particulièrement développé. Cela leur permet de déjouer les pièges qui leur sont tendus par les humains.
Par ailleurs, les rats préviennent immédiatement leurs congénères dès qu’ils sentent un danger. Ils communiquent entre eux avec des ultrasons et utilisent une fréquence tellement élevée qu’elle ne peut pas être audible par l’oreille humaine.
Les principales caractéristiques des espèces de ragondins
Le ragondin est un mammifère appartenant à la famille des Myocastoridae. Originaire d’Amérique du Sud, ce gros rongeur est présent sur la plupart des continents :
- Asie
- Afrique orientale
- Amérique du Nord
- Europe
Son introduction, remontant au 19e siècle, est due au développement du marché de la fourrure, celle de ce dernier étant peu coûteuse.
Description du ragondin
Un ragondin présente les caractéristiques suivantes :
- dimensions : 40 à 60cm pour le corps et 25 à 45cm pour la queue
- poids moyen : entre 5 et 9kg
Ce rongeur se reconnait grâce à ses 4 incisives orange de grande taille (celles-ci tirent davantage sur le rouge chez les castors) et sa queue pourvue d’une section ronde (ovale chez le rat musqué et plate chez le castor).
Les ragondins sont présents dans plus de 70 départements en France. Ils vivent majoritairement le soir et la nuit, mais leur activité diurne est également régulière.
Note : le ragondin ne supporte pas le froid et les hivers rigoureux car son organisme ne résiste pas au gel. Une fois la queue gelée, cela dégénère alors en gangrène mortelle.
Habitat du ragondin
Les ragondins affectionnent les milieux aquatiques d’eau douce :
- fleuves
- rivières
- fossés
- canaux reliant les marais
Le long des berges, ils creusent des terriers de 6 à 7m, avec généralement plusieurs entrées, l’une étant subaquatique. Ils peuvent également utiliser des terriers existants, en particulier ceux des rats musqués, ou se fabriquer des abris sous forme de huttes de feuillages.
Alimentation du ragondin
Herbivore, le ragondin se nourrit de :
- céréales (maïs et blé)
- racines
- herbes
- glands
- etc.
Il peut cependant manger également des écrevisses et des moules (mais uniquement d’eau douce).
Reproduction du ragondin
Le ragondin est sexuellement mature vers l’âge de 2 à 4 mois en captivité, contre 6 mois en milieu naturel. L’activité des mâles est continue pendant l’année, ce qui explique que les femelles ont plusieurs portées (2 à 3 par an), avec une moyenne 5 à 7 petits à chaque fois.
Note : les mamelles n’étant pas sous le ventre mais écartées vers les flancs, les femelles peuvent ainsi nager et se déplacer dans l’eau, même avec leurs petits suspendus aux tétines.
Les nuisances liées aux ragondins
Le mode de vie des ragondins, et le fait que cette espèce soit invasive, transforme et influence le milieu naturel. Classés comme nuisibles dans la plupart des pays européens, il est reproché aux ragondins de :
- déstabiliser les berges et favoriser leur érosion
- participer au comblement des fossés et des canaux
- fragiliser les fondations d’ouvrages hydrauliques
- causer des dégâts aux cultures
- détruire les nids d’oiseaux aquatiques
- transmettre des maladies, telles que la douve du foie ou la leptospirose
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