La guêpe parasitoïde est un hyménoptère qui vit en parasite dans un arthropode pour se développer. En ce sens, elle est très utile pour le contrôle des insectes nuisibles pour les plantes des champs et des jardins. Ces guêpes parasitoïdes ont pour habitude de pondre un ou plusieurs œufs dans les larves hôtes que ses propres larves se mettront à manger de l’intérieur. L’interaction entre la guêpe parasitoïde et son hôte est d’une nature très complexe. Il arrive que le système immunitaire de l’hôte empêche le bon développement de la larve de guêpe parasitoïde. L’amphitryon peut également développer des stratégies visant à supprimer les larves.
Qu’est-ce qu’une guêpe parasitoïde ?
La guêpe parasitoïde est un insecte qui se développe sur ou à l’intérieur d’un organisme hôte. Pendant son développement, la guêpe parasitoïde finit par tuer cet hôte. La relation entre le parasite et l’hôte repose sur un équilibre entre les deux organismes. En effet, la larve de la guêpe parasitoïde ne retire aucun avantage de la mort de l’insecte dans lequel il se trouve. Si l’hôte meurt trop tôt, ses chances de développement se retrouveraient compromises. La guêpe parasitoïde est un insecte colonisateur de la famille des hyménoptères.
Taille de la guêpe parasitoïde | 1 mm voire un peu plus |
Couleurs de la guêpe parasitoïde | Brun, noir, rouge et jaune |
Autres caractéristiques | La guêpe parasitoïde possède un ovipositeur qu’elle utiliser pour déposer les œufs sur ses proies. |
Les guêpes parasitoïdes sont présentes à travers le monde, surtout dans les pays tropicaux de l’Équateur. Récemment, 24 nouvelles espèces de guêpes parasitoïdes ont été découvertes. Elles ont été baptisées du nom des célébrités des années quatre-vingt-dix et deux-mille.
Comment reconnaître une guêpe parasitoïde ?
La guêpe parasitoïde fait partie de la famille des hyménoptères, mais comme elle ne mesure qu’un seul millimètre, parfois un peu plus, il serait plus judicieux de la définir comme appartenant à la famille des micro-hyménoptères. Ces insectes sont caractérisés par un étranglement assez marqué entre son abdomen et son thorax. Leurs larves, au moment de la ponte, sont blanches, aveugles et dépourvues de pattes.
Les proies de la guêpe parasitoïde
La guêpe parasitoïde parasite différentes catégories d’insectes, mais elle affectionne tout particulièrement :
- Les pucerons
- Les syrphes
- Les chenilles
- Les coccinelles
Certaines guêpes parasitoïdes ont pour habitude de prendre pour proie les énormes chenilles qui font plus de 10 cm de longueur et qui ravagent les feuillages des plantes du jardin. Les proies ne se laissent pas faire facilement. Son immunité s’active pour le défendre contre les larves. Certaines espèces qui se font parasiter sont capables d’encapsuler les œufs ou les larves du parasitoïde et contrecarrer son développement. Parfois, les œufs sont pondus dans une zone inaccessible aux hémocytes de l’hôte, ce qui leur permet d’éviter l’encapsulation.
La biologie de la guêpe parasitoïde
Les proies de la guêpe parasitoïde sont très abondantes dans la nature. Par habitude, la femelle sélectionne un endroit où ces proies sont nombreuses. La guêpe parasitoïde va ensuite se poser sur la proie choisie et pondre un ou plusieurs œufs sur la surface (ectoparistisme) ou bien à l’intérieur (endoparasitisme) de l’hôte. Généralement, une femelle est capable de pondre entre 400 et 600 œufs. Si les conditions climatiques lui sont favorables, la guêpe parasitoïde peut parasiter jusqu’à 110 œufs tout au long de sa vie.
La guêpe parasitoïde est un insecte très habile. Elle parvient à pondre son œuf dans l’abdomen des pucerons, en raison d’un œuf par puceron, en raison de la taille de ce dernier. Après qu’ils aient été parasités, les pucerons continuent à se nourrir. Certains d’entre eux parviennent même à se reproduire pendant quelques jours encore.
Pendant la ponte des œufs, les femelles injectent, en même temps que l’œuf, un venin ou des particules virales qui vont se mettre à entraver le système immunitaire des hôtes. Le comportement du puceron s’en retrouvera modifié, ce qui est bénéfique pour le bon développement de la larve. Nous sommes en présence d’une symbiose particulière entre un virus et l’eucaryote.
Après une brève période d’incubation, l’œuf éclot à l’intérieur du puceron et une larve en sort. Dans un premier temps, pour maintenir son hôte en vie, la larve va d’abord se nourrir de ses tissus de réserve. Lorsqu’elle les aura épuisés, elle va se mettre à attaquer les organes vitaux qui entraineront la mort de l’hôte. Le cycle de vie des parasitoïdes est très court, aussi, ils essayent de s’adapter aux variations de quantité des proies.
Le cycle biologique de la guêpe parasitoïde se déroule comme suit :
- Accouplement
- Oviposition
- Éclosion des œufs
- Développement des larves
- Mort de l’hôte
- Momification de l’hôte
- Émergence de la guêpe
La croissance des larves se fait en 15 jours. La température idéale pour ce développement est estimée à 25 °C.
Notons que toutes les guêpes parasitoïdes ne sont pas des prédatrices d’insectes. Certains adultes préfèrent se nourrir avec du miellat et du nectar. Les bandes fleuries ainsi que les haies composites sont leurs principales sources de nourriture. Elles affectionnent également les fleurs de carotte, les apiacées, le fenouil, l’aneth et le panais.
La fécondité de la guêpe parasitoïde
La fécondité de la guêpe parasitoïde n’a rien à avoir avec celle de la guêpe commune ou la guêpe germanique. Les insectes parasitoïdes pondent un nombre important d’œufs, et comme ils sont déposés directement sur ou à l’intérieur de sa poire, son taux de succès est très élevé. Cette fécondité n’est cependant pas similaire à celle des autres insectes parasitoïdes, qui lorsqu’ils pondent un seul œuf dans une proie, ce dernier va se diviser par mitose afin de former plusieurs individus.
La guêpe parasitoïde : un insecte bénéfique
La guêpe parasitoïde est très utile dans la lutte biologique, notamment contre les pucerons qui infectent les cultures de tomate et des mouches blanches des serres. Ces insectes parasitoïdes contrôlent les hordes d’insectes nuisibles. Certes, leurs méthodes sont barbares, mais sans elles, le jardin serait probablement dans un piteux état.
Même s’il n’est pas possible de voir les guêpes parasitoïdes de ses propres yeux, elles sont bien présentes dans le jardin. Il est même possible d’aider à leur population.
Éviter les pesticides | La guêpe parasitoïde est sensible aux pesticides mêmes biologiques, il faut donc éviter de les utiliser. |
Planter de petites fleurs | La guêpe parasitoïde se nourrit de nectar et de pollen. Elle a donc besoin des petites fleurs pour vivre. Ses préférées sont les ombellifères, les crucifères et les astéracées. |
Prévoir une source d’eau | Une source d’eau peu profonde doit être prévue pour la guêpe parasitoïde. Les mouches viendront y déposer leurs larves que les guêpes parasitoïdes utiliseront comme des hôtes. Il faut juste installer des pierres dans la source d’eau qui serviront de cariatide pour les guêpes parasitoïdes. |
Préserver les insectes nuisibles | Il ne faut surtout pas tuer les insectes nuisibles qui présentent des signes évidents de parasitisme. |